Une odeur désagréable vint titiller le fin odorat de "l'homme-loup", et ce dernier la pista derrière un sas fermé. Qu'allait-il découvrir encore...? Il ne craignait rien, toujours grisé par sa réussite avec le monstre affreux de l'autre salle, mais resta quand même sur ses gardes, maintenant le petit sourire dérangé sur son visage. De plus, la piste qu'il suivait depuis le début menait par là aussi. Super, il allait faire d'une pierre deux coups.
Quand il s'approcha du sas, il remarqua qu'au fond de la salle était accroché un panneau. Intrigué, il plissa les yeux et vit qu'il indiquait "Direction panneau de contrôle". La réaction fut immédiate.
Un violent flash traversa ses pupilles et lui transperça le crâne. Comme s'il se rappelait... il se souvenait. On l'avait emmené de force - il ressentait tout à coup les poignes serrées qui avaient entourés ses bras. Il ressentait sa haine, sa rage éprouvée à cette occasion. Oui. C'était lors d'une mission qu'il avait apparemment échoué. Ces souvenirs revenaient en lui avec précision, mais brièvement. Il sentait encore les chaines qui avaient privé ses pattes de tous mouvements... Et il avait été emprisonné ici. Dans ce vaisseau énorme. Zlatan le vit, alors... mais de l'extérieur. Une véritable bête, un dragon de fer, de métal, hostile, ennemi. Dont il ne connaissait rien de ses boyaux, bien qu'il se trouvait à l'intérieur. Alors, autre chose lui revint... il fut tout d'abord submergé par un second sentiment de rage intense, bien plus amplifié que le précédent. Il se souvint d'un laboratoire... D'hommes en blouses blanches. D'expériences. Il se souvint aussi avoir essayé de se débattre pendant des heures, mais il avait incapable de bouger.
Par réflexe, il serra l'un de ses bras d'une main, et releva la manche. Des traces non naturelles tailladaient sa peau blême. Vestige d'une perfusion ? Il ôta la seconde manche, et vit la même chose. Les deux bras avaient été percés. Avec une rage redoublée, il ôta alors son haut rapidement et regarda son torse. Il était couvert de cicatrices d'origine chirurgicale, car avaient été visiblement recousues.
- Putain ! s'exclama-t-il.
Il remit son haut, et se questionna. Pourquoi ? Qu'avait-il subit auprès de ces salauds qui l'avaient martyrisé ? Ils allaient le payer. Il voulait les déchirer, les détruire tous. Et s'ils étaient déjà morts, exploser leurs cadavres et repeindre le sol de leurs tripes.
Furieux, il avança alors vers la porte du sas, et enclencha le Pass.
