Ellisande n’avait au départ pas réagi lors du spectacle fantastique du ciel se consumant. Puis elle se rappela les évènements de la soirée d’hier. Finalement, elle n’avait rien eu à craindre de ce Azazel ni de ses serviteurs et Mélusine était plutôt gentille, elle voulait simplement un peu de chaleur.
La jeune femme se rappela ses rêves étranges. Elle frissonna un peu au souvenir de son cauchemar et s’interrogea sur la nature de la pièce de théâtre mystérieuse. Puis la pluie arriva et fit retomber Ellisande sur terre. Elle se rendit compte que ce qui venait de se passer dans le ciel n’était pas normal puis pu de nouveau apercevoir Mélusine qui dormait encore. Elle sourit, elle aurait adoré avoir une sœur comme cette femme. Elle sentait qu’une étrange amitié s’était liée entre elles. Elle sortit du lit et s’habilla rapidement. Elle devait à présent se préparer pour aller à la tour des médias ce soir et tuer le prêtre pour ensuite si elle était vivante aller à l’hôpital tuer Astaroth tout ça pour mettre fin au Mal. Bref, ça allait être une longue journée.
Ellisande se débarbouilla rapidement le visage dans la salle de bain et mangea un peu sous la pression insistante de son estomac.

[Je pensais que tu resterais plus longtemps dans l'Opéra, du coup il faut que tu te crée un nouveau sujet dans Les Rues et Lieux Mineurs, toujours en précisant la date du 13 Juin. ]

Mélusine demeura endormie et Ellisande lui laissa un mot avant de partir. Elle parcouru les beaux couloirs et le hall magnifique de l'Opéra avant de sortir sous la pluie rafraîchissante. Elle retrouva sa moto et aucun monstre ne paraissait à l'horizon. Alors que son véhicule vrombissait sous la pluie, elle fut trempée en quelques instants. N'ayant pas de casque ni de lunettes, les gouttes lui fouettaient le visage et les yeux et elle ne distinguait pas grand chose, elle parvint toutefois sans encombre jusqu'aux quartiers bourgeois, ne croisant que quelques squelettes et un cadavre pourrissant.
La pluie. Cette pluie était étrange, anormale. Paisible et chaotique à la fois.
Un hurlement de loup la coupa dans ses pensées. Elle songea que ce soir, ce serait la pleine lune...
Elle vit avec effroi dans son rétroviseur qu'une meute de loups l'avait prise en chasse. Les huit prédateurs avaient la fourrure rouge de sang, les gencives découvertes sur des dents affamées. Toujours affamées.
Le monde ne tournait-il plus qu'avec la faim ?